PME familiale, Le Cèdre (Groupe Familial Chevallier), est un groupement d’achats de 12 000 adhérents. Partenaire de confiance animé par l’exigence du bien commun, il génère, avec ses fournisseurs, des économies durables pour ses adhérents, en apportant expertise et proximité. Pour construire l’extension de notre siège social, le choix des intervenants s’est naturellement porté vers une équipe en accord avec nos valeurs et ce que l’on souhaite vivre.
Avec l’aide d’une maîtrise d’oeuvre à la pointe en matière d’écoconstruction : l’architecte Julie Herrgott, le bureau d’études thermiques Terranergie et le bureau d’études réemploi Bobi Réemploi, le Groupe Familial Chevallier a initié la construction d’un bâtiment passif (E3C2), non climatisé, conçu à partir de matériaux biosourcés et issus de circuits courts. La particularité de ce chantier pionnier réside aussi dans le choix de matériaux de réemploi, réduisant ainsi l’empreinte carbone, tout en préservant le confort des collaborateurs.

1 145 m²
de surface de plancher
140 tonnes
de matériaux biosourcés
665 kg éq.CO₂
par mètre carré
Le coût au m² de ce chantier s’avère raisonnable pour un bâtiment de cette qualité, démontrant qu’une construction durable peut être à la fois écologique et économique.
D’autant que son coût d’usage sera faible, à l’image de son coût énergétique (<15 kWh/m²/an). Défi relevé en plein centre de Paray-le-Monial, dans le quartier historique de la Basilique du Sacré-Coeur, chef-d’œuvre du XIIe siècle, construite en pierre de Bourgogne.
Les intervenants ont su trouver les solutions pour atteindre une parfaite cohérence patrimoniale par l’utilisation de bois, pierre, béton de chanvre et paille.

Notre bâtiment bénéficie d’un financement public de la Région Bourgogne-Franche-Comté, de fonds européens (FEDER), et du support de la Communauté de Communes du Grand Charolais.
Son caractère exemplaire suscite l’intérêt des pouvoirs publics, qui reconnaissent son potentiel en tant que modèle reproductible à l’échelle nationale.
Matériaux de réemploi et innovation
L’extension des bureaux du Cèdre intègre au minimum 50 % de matériaux de réemploi sur les lots de second œuvre tels que les portes et cloisons intérieures, vitrages, moquettes, dalles de plafond, luminaires, radiateurs en fonte, équipements sanitaires, pavés en pierre…






Les panneaux de bois de plafond (1 000m²) ont été réalisés avec un produit unique, développé localement sans couper un seul arbre. Le cadre et le parement ligné de Sylvacoustik sont réalisés avec des tasseaux issus de chutes de sciages simplement séchés et rabotés. L’absorbant acoustique placé derrière les tasseaux est issu de réemploi local (dalles minérales).
Matériaux biosourcés et issus de filières courtes
Structure en bois massif
236 m³ de bois massif, 7,5 m³ de lamellé-collé en douglas
Isolation des murs en béton de chanvre
15 tonnes de chènevotte, 28 tonnes de chaux St Astier,
36 tonnes d’eau
Isolation en toiture avec des bottes de paille
140 m³ de paille, tuiles en terre cuite
Murs de refend en pierre de Bourgogne
90 m³ de pierre de la carrière de Lanvignes, sols du RDC en Comblanchien
Des murs périphériques fabriqués en bois massif et béton de chanvre
Le concept constructif de Wall’up Préfa est simple : un mur en ossature bois (douglas) lié avec un isolant chaux/chanvre via un processus hors site. Une approche sobre et organique qui permet en un seul bloc d’isoler et de protéger la structure bois des intempéries et du feu (enduits chaux sur la surface).
- 95 % des composants proviennent de France via des circuits de proximité
- La culture de chanvre n'utilise ni intrants, ni pesticides, ni irrigation
- 1 hectare de chanvre stocke 15 tonnes de CO₂
- Absence de déchets de production
- Savoir-faire préservé : confort et sécurité des salariés, défibrage sans produits chimiques, dynamisme territorial






Des murs de refend : blocs de pierre de Lanvignes (SETP)
Le bâtiment met en œuvre une ressource locale particulièrement qualitative : la pierre de Bourgogne, que ce soit pour les murs de refend (carrière de Lanvignes), ou bien le sol du RDC (carrière de Comblanchien). Au-delà d’un aspect esthétique indéniable, ces murs de refend présentent les avantages suivants :
- Consolidation structurelle du bâtiment
- Source locale (moins de 200 km), compatible cradle to cradle (démontable sans déchets ultimes)
- Inertie thermique : la pierre contribue à garder la chaleur en hiver, et à maintenir la fraîcheur en été
- Aucune finition nécessaire : une fois le mûr posé, il reste brut, visible, limitant ainsi l’emploi de matériaux moins vertueux
Un bâtiment résilient pour une entreprise engagée
Certification E3C2 : économie d'énergie et faible émission de carbone
L’isolation performante en béton de chanvre et en paille, associée à une conception bioclimatique optimisée (compacité du bâtiment, murs de refend, énergie renouvelable solaire et chauffage granulés bois) et la centrale de traitement d’air (CTA), réduisent considérablement la consommation énergétique.
Inertie thermique
L’utilisation de refends en pierre et de dalles intermédiaires permet d’absorber la chaleur et de limiter les variations de température.
Production d’énergie renouvelable
Une centrale photovoltaïque de 15 kWc couvre 10 % des besoins en électricité.
Chauffage décarboné
Une chaudière à granulés de 130 kW alimente l’ensemble du site (remplacement de 3 chaudières à gaz sur la partie existante), utilisant des pellets produits localement.
Récupération des eaux pluviales
Les eaux collectées alimentent les sanitaires, réduisant la consommation d’eau potable.
Le confort des collaborateurs comme boussole
Qualité de l’air intérieur
grâce à des matériaux naturels
Rafraîchissement de l’air
sans climatisation
Qualité acoustique
pour des utilisateurs sereins
Préservation de la biodiversité :
aménagements extérieurs et plantation d’essences adaptées (aucune surface imperméabilisée)
Confort thermique en été comme en hiver
grâce à ses vertus bioclimatiques
Optimisation et économie de matière : les clés de l'évolutivité
Cette extension éco-conçue anticipe, depuis la phase de conception, le cycle de vie du bâtiment jusqu’à sa déconstruction. Avec une majorité de matériaux peu transformés, les espaces disposent d’une forte modularité. Le démontage et la séparation des matériaux en vue d’une réutilisation future ou de recyclage sont facilités.
La démarche cradle-to-cradle réduit les étapes de transformation, les pertes et chutes de matériaux. Compact sur 3 niveaux, le bâtiment du Cèdre limite les surfaces déperditives (forme rectangulaire). Les caissons de toiture sont construits hors-site afin de limiter les manipulations. Les murs extérieurs perspirants évitent l’installation de pare-pluie, pare-vapeur ou doublage intérieur. Qui plus est, en optant pour de la pierre brute, inutile d’ajouter du placo ou de la peinture !

Ils ont contribué au chantier







