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À la Bonne Ferme : un adhérent allie permaculture et insertion

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À la Bonne Ferme, ferme en permaculture située à Vaumoise (60), structure adhérente du Cèdre, a vu le jour il y a bientôt 2 ans. A l’origine, l’association Lazare cherchait à développer une maison à la campagne pour loger des personnes issues de la rue. Naturellement, l’association opta pour la création d’une ferme en vue de remettre sur pieds ces personnes blessées. L’agriculture permet de réapprendre la patience. Récolter les légumes qu’ils ont semés eux-mêmes plusieurs mois auparavant récompense leur travail. Le grand air, le contact avec la nature apaise, aide ces personnes à reprendre confiance en eux et à quitter le cercle infernal des addictions à l’alcool et au cannabis. Retrouver la confiance en soi est bien le premier objectif de ce lieu.

 

La permaculture, concept global né dans les années 70, s’inspire de la nature pour édifier des systèmes agricoles respectueux de l’environnement. Ils cherchent par exemple à favoriser les interactions bénéfiques entre les plantes en associant des fèves qui captent l’azote de l’air et le rendent disponible à des plantes plus gourmandes comme les tomates. Autre exemple : l’installation de haies et d’une mare permet d’augmenter la biodiversité. Plus cette dernière est grande, plus l’équilibre est stable et les résultats observés depuis 2 ans sont étonnants. La nature reprend ses droits à une vitesse impressionnante. Chardonnerets, busards st martin, crapauds, mantes religieuses refont leur apparition depuis 1 an !

 

Depuis 2 ans, ils travaillent à créer une structure écologique tout en cherchant un niveau de production élevé. 2000 arbres et arbustes plantés, 1200m2 de serre monté et 800m de tranchées creusées pour une irrigation performante, etc. nous permet de cultiver aujourd’hui 40 espèces de légumes de saisons et aromates en agriculture biologique. Grâce à leur directeur M. Wilfrid Roze, ils développent en parallèle un système informatique afin d’optimiser l’organisation et la récolte de données techniques avec notamment des QR-code sur les planches de culture.

Les « gars » participent à la commercialisation. Fabien, très renfermé sur lui-même lors de son arrivée il y a un an, participe activement à la vente et y a pris goût. Dans ce même esprit, ils accueillent chaque année des stagiaires et des bénévoles. Le brassage de milieux sociaux développe l’ouverture et fait peu à peu disparaître la peur de l’autre.

 

Plusieurs restaurateurs des environs leur commandent chaque semaine leurs produits et c’est une fierté pour les personnes en réinsertion de fournir des établissements réputés.