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L’Arche en Anjou : un adhérent sur la route de l’écologie intégrale

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Vers une écologie intégrale à l’Arche en Anjou

Depuis 1978, la communauté de l’Arche en Anjou, adhérent du Cèdre, accueille à la Rebellerie, au cœur des vignes du Haut Layon, des personnes en situation de handicap mental dans une vie communautaire et un travail ensemble avec des assistants, salariés et bénévoles.

Au départ, quelques personnes handicapées ont pris part à ce projet sur la ferme familiale de polyculture et d’élevage avec le fondateur. Très vite, l’expérience a confirmé tous les bienfaits de cette vie communautaire partagée au rythme de la terre et des saisons. Cette invitation pour chacun à lier son histoire à celle des personnes ayant un handicap en prenant soin conjointement de notre environnement rural, des plantes, des animaux, du “vivant” a favorisé l’épanouissement de tous. Travailler modestement la terre, retrouver notre place dans une nature respectée, être fiers de notre production qui témoigne de la valeur de notre travail, tout cela était ferment de fraternité.

Aujourd’hui, année de leurs 40 ans, ils sont près d’une centaine à veiller les uns sur les autres et sur cette terre. Le monde a changé, nous sommes plus nombreux. Nous produisons et nous consommons davantage. Alors, il leur faut continuer à chercher les moyens de préserver leur idéal fondateur. En 2000, ils sont passés au label “agriculture biologique“. Ils vendent aujourd’hui près de 70 000 bouteilles de vin par an, principalement en vente directe, pour garantir un juste prix, une juste rétribution du travail et surtout pour témoigner de leur fierté de produire du bon vin ensemble avec leurs différences.

 

En 2016, ils ont pris le temps de découvrir en communauté l’encyclique “Laudato si” pour la faire leur. Cela les a conduits en 2017, sur des temps gratuits, à planter, biner et récolter  ensemble, avec l’aide de leur cheval de trait breton, leur “champ de patates communautaires”. Puis, ils les ont dégustées : elles étaient meilleures que toutes autres ! Aujourd’hui, une “commission écolo” essaie de se réunir chaque mois pour définir des axes de progression à partir des petits riens du quotidien…
La route est encore longue vers une écologie intégrale et ils veulent la parcourir ensemble en prenant soin de la vie et de ses fragilités.