Vous êtes ici :

Pilier RSE n°1 : contribution à la neutralité carbone

comment le Cèdre contribue à la neutralité carbone en qualité d’entreprise à mission

Contribution à la neutralité carbone : des projets environnementaux locaux à fort impact

Comment une entreprise peut-elle contribuer à la neutralité carbone ? Et même aller au-delà du cadre réglementaire pour réduire drastiquement ses émissions à la source ? C’est la question que nous nous sommes posée lorsque nous avons dressé notre bilan carbone. 

La “neutralité carbone”, qu’est-ce que c’est ?

Selon le Parlement européen, il s’agit de “l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone”. Autrement dit, la réglementation ne vise pas la suppression des émissions de CO2 mais plutôt la “réparation” de l’impact négatif causé par les activités humaines via le financement de projets environnementaux. 

Au sens de la loi européenne sur le climat, cela reviendrait à dire que l’on peut annuler les effets néfastes de nos propres émissions en les compensant par l’achat de crédits carbone. Un système qui comporte des limites si la réflexion n’est pas envisagée au global…

Comme l’explique Net Zero Initiative “pour parvenir au net zéro, les deux leviers à actionner à l’échelle planétaire et nationale sont la réduction des émissions et l’augmentation des puits de carbone.

 

Une entreprise engagée en faveur de l’écologie intégrale dès l’origine

Notre groupement d’achat a été créé en 1998 par Eric Chevallier à Paray-le-Monial. Depuis 25 ans, l’entreprise familiale se met au service de 11.000 adhérents. Des structures d’inspiration chrétienne, associations, entreprises, établissements de tourisme, qui choisissent d’être solidaires en mutualisant leurs achats. Un moyen d’accéder aux meilleures conditions commerciales chez plus de 380 fournisseurs référencés.

En 2020, le Cèdre est officiellement devenu une société à mission (loi PACTE de 2019). Objectif : donner de l’élan aux convictions portées par toutes ses parties prenantes. A savoir les collaborateurs, adhérents, fournisseurs et partenaires. 

Cette mission consiste à “favoriser une économie soucieuse du bien commun, respectueuse de l’Homme et de la planète, et qui sache faire place à des relations solidaires et équitables, empreintes de gratuité“. Elle se matérialise par la réalisation de trois objectifs sociaux et environnementaux dont l’exécution est régulièrement contrôlée par un OTI (organisme tiers indépendant) : prendre soin des relations avec toutes nos parties prenantes, développer des relations justes et vraies, proposer des alternatives de consommation et des achats plus responsables.

Dans le cadre des engagements pris en qualité d’entreprise à mission, nous aidons nos adhérents à acheter ensemble, mieux et moins. Autrement dit, nous les accompagnons dans leur démarche d’achats responsables.

 

Stratégie bas-carbone pluriannuelle : émettre moins de CO2 pour contribuer à la neutralité carbone

En 2018, nous avons travaillé pour la première fois sur notre bilan carbone. 

  • Constat : sur environ 900 tonnes de CO2, 60% des émissions provenaient de nos déplacements professionnels. Le reste provenait surtout de l’utilisation des outils informatiques et de la consommation énergétique.
  • Objectifs : d’ici 2030, nous visons une diminution des émissions à hauteur de 5% par an rapportée à l’équivalent temps plein (ETP) ou au million d’euros de chiffre d’affaires.
  • Moyens : nous travaillons en parallèle sur plusieurs projets d’envergure pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (EGES) résiduels
  1. forfait mobilité durable pour les collaborateurs à hauteur de 500 euros par personne et par an (plan de mobilité douce lancé en septembre 2022), 
  2. réduction des kilomètres parcourus par nos délégués régionaux (réorganisation des secteurs géographiques) et formations à l’éco-conduite (installation de boîtiers Wenow)
  3. produits et services durables sur nos marchés : développement d’une offre pour des achats responsables et travail sur les engagements RSE de nos fournisseurs
  4. construction d’un bâtiment écologique selon les principes du cradle-to-cradle et qui accorde une place importante au réemploi de matériaux ainsi qu’à la sobriété énergétique

Après ces actions pour réduire notre empreinte carbone à la source, nous finançons des projets de captation de carbone (absorption) par la plantation de haies bocagères, avec des essences locales adaptées à la nature des sols. C’est notre manière de diminuer les EGES incompressibles engendrées par notre activité tertiaire. 

Nous choisissons de nous impliquer au niveau local, dans de petites communes ou directement au sein d’établissements adhérents à notre groupement d’achats et porteurs de projets environnementaux.

 

Faut-il privilégier les crédits carbone de captation ou les crédits carbone d’évitement ?

La stratégie net zéro impose l’élimination des émissions de GES jusqu’à leur part résiduelle. En d’autres termes, seules ces émissions incompressibles peuvent être compensées par l’achat de crédits carbone dits de captation : 

  • crédits carbone d’absorption : 1 tonne de CO2 + 1 tonne de CO2 captée = séquestration du CO2 via des puits de carbone
  • crédits carbone d’évitement : 1 tonne de CO2 émise + 1 tonne de CO2 évitée = toujours 1 tonne de CO2 libérée dans l’atmosphère ! Cette option d’atténuation n’est donc pas retenue dans stratégie bas-carbone.

Le calcul des crédits carbone repose sur un ratio d’économie de 100 tonnes de CO2/km planté. Soit 1.000 arbres au km (prise en compte de l’impact variable des projets). Mais en réalité, 1 km de haie bocagère peut stocker jusqu’à 2 à 5 tonnes selon les projets. Le stockage carbone est atteint au bout de 25 ans.

Climat Local, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), nous accompagne dans notre participation à l’atteinte collective de l’objectif de neutralité carbone en 2050, par la mise en place de haies bocagères sur le territoire national. Cet organisme remet un certificat 5 ans après la plantation, afin de s’assurer du bon démarrage de l’installation des plants. En parallèle, le suivi de la plantation de haies champêtres (préparation du terrain, sélection des plants en fonction de la nature des sols, appui technique au moment de la mise en place des plants, et suivi de la bonne installation des plants durant les premières années) est assuré par un autre acteur français, Koridori, spécialisé dans la création de couloirs écologiques.

 

Pourquoi la plantation de haies bocagères est-elle bénéfique pour l’environnement ?

Pour diverses raisons, 70 % des haies ont disparu des bocages français depuis 1950. Soit environ 1,4 million de kilomètres (source Le Monde). Apports en eau, zones de refuge pour certaines espèces, lutte contre les nuisibles sans pesticides, valorisation générale des terres… ces réserves de biodiversité constituent des remparts contre l’érosion des sols et présentent des atouts pour les agriculteurs.

La création de puits de carbone grâce à la plantation de haies champêtres, entre la fin de l’automne et le début du printemps, est un bon moyen d’atteindre collectivement la neutralité carbone d’ici 2050

“Afin de mener ce projet à bien, nous sommes entourés de Climat Local, la coopérative spécialiste des programmes de plantation de haies bocagères qui valide les certificats carbone (40€ la tonne). Koridori, une association qui œuvre au développement de corridors écologiques entre l’Ethiopie et l’Europe du Nord participe aussi à notre intitiative. A ce jour, nous avons financé la plantation de 1.500 mètres linéaires de haies champêtres en France. Soit l’équivalent de 150 tonnes de CO2 captées en 25 ans.” précise François ROBIN, Chargé de mission écologie au Cèdre.

plantation d'une haie champêtre financée par le Cèdre

Une démarche environnementale locale : financement de projets en régions

Financer des initiatives locales avec Climat local coûte plus cher qu’une participation à des projets internationaux, mais… pour chaque tonne de CO2 compensée par une entreprise via un projet local, Climat local achète une tonne de CO2 certifiée sur un projet international ! Un double impact qui compte.

Cas n°1 : l’ Abbaye d’Echourgnac (24), du woofing à la plantation de haies bocagères

52 tonnes équivalent CO2 – 518 ml de haie bocagère

L’abbaye Notre Dame de Bonne-Espérance avait déjà opéré un virage vers la permaculture depuis un certain temps avant de se lancer dans la plantation de haies en clôture. D’abord pour réaliser les menus de la communauté monastique et de ses hôtes. Mais également pour assurer la confection de confiseries vendues par les sœurs. Un événement qui a recréé du lien avec les anciens “wwoofers” et retraitants, venus prêter main forte lors de la réalisation de ce projet  début 2023.

A terme, cette démarche financée par le Cèdre permettra de connecter les zones forestières et les zones humides (étang) au potager et au verger du monastère. Il y aura par ailleurs une continuité florale et de pollinisation. Principaux objectifs : favoriser le lien mycorhizien, l’abri des auxiliaires, augmenter les espèces mellifères, gérer les zones humides, assurer la beauté du paysage.

 

Cas n°2 : la Commune de Vicq sur Breuilh (87), une expérimentation en faveur de la biodiversité portée par le collectif

97 tonnes équivalent CO2 – 969 ml de haie champêtre

La commune de Vicq sur Breuilh (au sud de Limoges), un bourg de 1300 âmes, a imaginé un corridor écologique le long de l’allée de Puy Mori avec Koridori. La mobilisation de toutes les générations et des agriculteurs locaux a permis de planter 969 plants de haie bocagère en vue de préserver de la biodiversité aux abords du village.

Vous envisagez de contribuer à la neutralité carbone ? Joignez-vous à notre initiative en plantant des haies bocagères dans votre région. 

Entre l’idée et l’action, il n’y a qu’un pas… à condition de pouvoir compter sur le bon guide. Contactez notre chargé de mission écologie pour en discuter : f.robin@lecedre.fr ou 03 85 81 69 88.

Calculez votre empreinte carbone en 10 minutes grâce au calculateur de l’ADEME.