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Tout sur les SSI !

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Les SSI (Systèmes de Sécurité Incendie) participent à la sécurité d’un bâtiment, à la fois pour les personnes mais aussi pour les biens mobiliers et immobiliers. Cela dit, savez-vous exactement ce qu’est un SSI ? Son utilisation est-elle obligatoire ? Voici ce qu’il faut retenir principalement sur ces systèmes qui nous concernent tous…ou presque !

 

 

Un SSI… c’est quoi ?

 

La définition que l’on pourrait donner à un SSI serait “un ensemble d’équipements interconnectés et interdépendants, dont la fonction est de participer à la protection des personnes et des biens face à un incendie dans un bâtiment”.

Chaque SSI est composé de 2 ensembles interconnectés :

> Le Système de détection incendie (SDI) et le Système de mise en sécurité incendie (SMSI)
> Le SDI est chargé de la veille et de la détection, le SMSI du déclenchement des actions de mise en sécurité : (fermeture de portes coupe feu, désenfumage, …).

La détection est assurée par des détecteurs sensibles à différents paramètres seul ou combinés (fumée, flamme, chaleur, vitesse de montée en température et CO²). Ces détecteurs peuvent être ponctuels, linéaires ou encore par aspiration) et appartiennent aux systèmes de “détection automatique“.

Les détecteurs ont pour rôle de transmettre à la centrale incendie du SDI le signal d’un départ de feu. Les déclencheurs “manuels”, quant à eux, nécessitent une activation humaine pour donner l’alerte.

L’ensemble de ce matériel est installé dans l’établissement suivant les prescriptions du cahier des charges fonctionnel établi par le coordinateur SSI, et la réglementation.

 

Des “boucles” de détecteurs sont installées par zone de détection définie dans le cahier des charges fonctionnel. Suivant la marque et la technologie, elles peuvent être de type :
– “conventionnel” : moins cher mais nécessitant beaucoup de câblage, avec un repérage moins aisé des anomalies et un enregistrement mémoire de l’historique non systématique ;
– “adressable” : qui intègre, à l’inverse, un historique en mémoire du système, comporte moins de câbles (le matériel déporté a une “adresse” de sa localisation) mais doit être paramétré et programmé.

 

Par ailleurs, il est possible d’utiliser de manière combinée un fonctionnement par transmission radio, qui permet de rendre plus discret les appareils (pas de câbles) tout en restant compatible avec la technologie adressable sur le même système. Il y a cependant des inconvénients au système radio : la sensibilité aux interférences et la distance limitée entre le détecteur et son récepteur, le passage limité des ondes au travers de gros murs et le remplacement des piles en maintenance. Il est à prescrire avec mesure, prudence et bon sens.

Ces boucles de détecteurs et déclencheurs sont raccordées à la centrale d’alarme incendie, cœur du SDI.

En cas d’alerte avérée, le SDI déclenche les avertisseurs sonores et lumineux et transmet le signal de départ de feu au Centralisateur de Mise en Sécurité incendie (CMSI), qui lui, déclenchera tous les dispositifs de mise en securité. Ils sont essentiellement de 4 types : limiter la propagation du feu par compartimentage avec la fermeture des portes coupe feu, la fermeture des clapets coupe feu, désenfumer avec l’ouverture de trappes de désenfumage et le démarrage des moteurs extracteurs de fumée, permettre l’évacuation grâce au balisage et à l’ouverture des sorties de secours, et gérer les équipements techniques (arrivée de gaz, ascenseur…).

 

 

En résumé, un SSI veille donc à :

  • assurer une veille permanente du bâtiment face au risque incendie ;
  • alerter les personnes occupant l’établissement d’un départ de feu ;
  • sécuriser l’évacuation par le désenfumage et le balisage ;
  • limiter les conséquences d’un incendie par compartimentage et actions techniques ;
  • prévenir les secours lorsqu’il est équipé d’un transmetteur.

 

Et au niveau des textes réglementaires ?

 

Tous les établissements recevant du public de catégorie 1 à 4 ainsi que les établissements de la 5ème catégorie avec des locaux à sommeil doivent disposer d’un SSI dont la catégorie sera déterminée en fonction de la taille et le type d’établissement.

Si votre établissement relève du code du travail, les dispositions fixées (mais non obligatoires) porteront notamment sur le chauffage des locaux, le stockage et la manipulation des matières inflammables, les dégagements et le désenfumage (cf. articles R. 4216-1 à R. 4216-30 et R. 4216-32 à R. 4216-34 du code du travail).

A cela se rajoutent, pour les ERP, des dispositions particulières (arrêté du 25 juin 1980 modifié du ministère de l’intérieur). Les établissements sont ainsi répertoriés selon un double classement (par types d’activités et par catégorie en termes de capacité d’accueil) dont découleront des mesures de sécurité diverses à observer. En fonction du niveau de risque et du type d’ERP, une catégorie de SSI précise est donc à utiliser. Des professionnels pourront vous aider à savoir quel système choisir.

De manière générale, le chef d’établissement a pour mission d’assurer la sécurité des utilisateurs de son établissement, ce qui implique la maintenance régulière de tout système de sécurité. Au quotidien, le personnel de l’établissement, formé, doit vérifier régulièrement que les systèmes sont en capacité de fonctionner, par un entretien de base ou simplement en veillant à ce qu’aucun obstacle ne gène le bon fonctionnement du système. Il relève aussi de la responsabilité du chef d’établissement de souscrire un contrat de maintenance et de faire mettre en place, en fonction des situations de dysfonctionnements du SSI, des mesures palliatives provisoires compensatoires.

En cas de panne, la réalisation de prestations correctives par des techniciens pro habilités est, elle aussi, obligatoire.

Si les interventions nécessitent une programmation de la centrale ou le remplacement de pièces détachées ou de composants électroniques soudés, (maintenance de niveau 4) elles devront obligatoirement être effectuées par un professionnel, avec l’autorisation du fabricant de la centrale ou par le fabricant lui-même, le cas échéant, en tant que sous-traitant du titulaire du contrat de maintenance. Des fabricants comme ESSER, NUGELEC, FINSECUR ou ASD autorisent l’intervention d’entreprises spécialisées et formées, autres que les constructeurs eux-mêmes.

Enfin, n’oubliez pas que la réglementation (arrêté du 18 novembre 2011) impose obligatoirement aux établissements de faire enlever les DFCI (Détecteurs de Fumée à Chambre d’Ionisation). Vous devez vous débarrasser des détecteurs ioniques présents dans votre structure au plus vite (impérativement avant le 4 décembre 2017), si toutefois vous n’avez pas formalisé et fait valider un plan de dépose des DFCI avant le 31 décembre 2014.

Si vous vous interrogez sur l’installation de votre système de sécurité incendie ou sur votre contrat, nous restons bien évidemment à votre disposition pour vous accompagner. Enfin, pour que la sécurité de votre établissement soit assurée, pensez aussi à la surveillance de votre protection incendie !